Il fallait un écrin pour sublimer ce joyau d’architecture portuaire, construit après la seconde guerre mondiale pour stocker les vins venus d’Algérie par la Seine. Nous l’enveloppons d’un nuage évanescent formé de panneaux de verre sertis d’une maille métallique translucide. Ses rondeurs viennent, par contraste, souligner la rectitude académique du chai. Pour révéler ce bâtiment emblématique du patrimoine, le projet joue sur l’opposition des matières et des impressions : minéralité et transparence, opacité et scintillement, ombre et clarté.
L’ajout de cette grande terrasse belvédère, nichoir pour deux restaurants panoramiques, est la promesse d’un lieu magique sans équivalent dans la ville. Au dessous, le ventre du chai est réaménagé pour recevoir un casino de nouvelle génération et une multitude d’espaces récréatifs dans lesquels l’histoire se conjugue au présent. Les cuves carrelées gardées intactes deviennent des espaces de dégustation oenologique. Le musée des arts forains, inspiré de celui des anciens entrepôts à vins de Bercy, célèbre la plus vieille fête foraine de France qui s’installe sur le parvis chaque automne. Ou le passé recomposé.