Situé au cœur d’un quartier périphérique construit dans les années 60, le lycée Germaine Coty est l’un des rares témoins encore debout de l’architecture havraise d’avant les bombardements de 1944, ceux là même qui ont permis à Auguste Perret d’exprimer tout son talent. En piteux état, cette somptueuse bâtisse du 19e était promise à la destruction dans le cadre de la transformation complète de ce morceau de ville. Parce que l’abandon d’un élément du patrimoine renforce le sentiment d’exclusion des résidents d’un quartier à plus forte raison lorsqu’il est excentré, il a été proposé de le conserver et de réhabiliter. Plus encore, de le mettre en scène.
Tout dans les cheminements et le dessin des jardins a donc été conçu de façon à ménager des vues profondes et dégagées vers les deux ailes de ce joyau du patrimoine qui semble, aujourd’hui, comme en vitrine dans un écrin protecteur. De même, l’extension est réalisée sans ostentation pour mieux magnifier le bâtiment principal.